Se loger pendant son MBA

étudiant

Les étudiants de “maîtrise en administration des affaires” (MBA) comme ceux des autres filières, ont, lorsqu’ils ne vivent pas au sein du foyer familial, la nécessité de trouver un logement adapté à leurs conditions universitaires : budget, emplacement de l’établissement d’enseignement supérieur, proximité des transports en commun, etc. La vie étudiante a un coût significatif et, dans ce contexte, le logement apparaît comme le premier poste de dépense. Quelles solutions se présentent aux étudiants pour trouver un lieu de résidence à moindre coût ?

Le coût de la vie étudiante

Chaque année depuis 2004, le syndicat étudiant UNEF (Union Nationale des Étudiants de France) réalise une enquête sur le coût de la vie étudiante. Au global, le coût de la vie connaîtrait une croissance de 2.09% en 2017 par rapport à 2016.

Méthodologie de l’enquête
“Quatre profils d’étudiant·e·s ont été choisis pour leur représentativité. Pour chacun d’entre eux, la différence entre les postes de dépenses et les différentes aides (bourses, aides au logement) permet de définir un reste à charge. Le cumul du reste à charge de chaque profil, pondéré en fonction de leur représentativité, permet de calculer un reste à charge global dont l’évolution par rapport à l’année précédente indique l’évolution du coût de la vie à la rentrée”.
Dossier de presse, Enquête sur le coût de la vie étudiante 2017.

Par ailleurs, dans un article intitulé “Mal-logement : le triste constat concernant les jeunes européens”, le blog Sillon Solidaire rappelait, en mars dernier, à quel point la hausse les prix immobiliers affectent les 18-24 ans.

Augmentation des loyers en 2017

Si le coût moyen d’un loyer dans le parc privé est de 456€, ce montant a subi une augmentation de 4.34% à Grenoble et 2.23% à Paris intramuros. A contrario, dans la ville de Lille, les loyers connaissent une tendance baissière (-0.33%) en raison de l’encadrement des loyers, mis en place en février 2017 par la municipalité.

“Alors que le logement représente 53% du budget des étudiant·e·s, 37 villes universitaires voient les loyers des petites surfaces augmenter, avec une hausse de 2.12% en moyenne en Région Parisienne, et de 1.53% en moyenne pour le reste de la France”.
Dossier de presse, Enquête sur le coût de la vie étudiante 2017.

Les budgets étudiants malmenés par les décisions publiques

De plus, alors que les aides personnalisées au logement (APL) ont diminué de 5€ par mois, sur décision du gouvernement, seules six villes françaises ont mis en place un tarif spécial “boursier” pour ce qui est des transports en commun. Aussi, à Tours, Rennes, Dijon et Lyon, les tarifs des transports en commun dépassent les 300€ annuels.

Enfin, certains secteurs universitaires cumulent les hausses de prix, à l’image de Paris, Lyon ou encore Rennes, villes pour lesquelles les loyers ainsi que les abonnements aux transports en commun ont augmenté.

 

Se loger à moindre coût

Pour réaliser des économies, certains modes d’habitation peuvent se révéler opportuns à l’image des résidences du Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (CROUS), des foyers pour jeunes, des logements sociaux ou encore de la colocation.

Les logements gérés par le CROUS

En effet, les logements gérés par le CROUS présentent des loyers adaptés aux bourses étudiantes. Pour exemple, dans la ville de Nantes, les prix affichés par le CROUS sont de :

  • 164.95€* par mois pour une chambre de 9m² (sanitaires sur le palier),
  • 254.80€* par mois pour une chambre de 9m² équipée de sanitaires,
  • 346.80€* par mois pour un studio de 13m²,
  • 378.70€* par mois pour un studio de 18m².

Source : site web du CROUS Nantes-Pays de la Loire / *Les prix sont affichés toutes charges comprises.

De plus, toutes ces typologies de logements sont éligibles aux APL (aide personnalisée au logement) ou aux ALS (allocation de logement sociale), aides délivrées par la CAF (caisse d’allocation familiale). Cela permet de réduire encore le montant des loyers exprimés.

Les foyers pour étudiants

Majoritairement tenus par des associations à caractère religieux, les foyers pour étudiants permettent de bénéficier d’une chambre au sein d’un internat. Il n’est donc pas question d’un logement individuel. Malgré cela, les loyers dans ce type d’établissement demeurent, en réalité, élevés. En cause, les foyers promettent un réel encadrement du jeune (règlement intérieur, couvre-feu) et proposent, pour la plupart, une formule comprenant la demi-pension en semaine, voire la pension complète les week-ends.

Certains foyers pour étudiants sont ouverts uniquement aux jeunes dont les ressources sont modestes ; tous donnent droit à l’allocation de logement social (ALS).

Les logements sociaux

Les logements sociaux sont destinés à des personnes dont les ressources financières sont modestes. Aussi, ils ne sont pas conçus spécialement pour les étudiants. C’est pourquoi, ils peuvent être éloignés des établissements d’enseignement supérieur, ce qui peut engendrer des dépenses supplémentaires (transports en commun).

En dépit de cela, les loyers au sein des HLM (habitations à loyer modéré) restent abordables pour les étudiants, qui sont, depuis peu, autorisés à déposer un dossier leur permettant d’y accéder. En effet, ce n’est que depuis la mise en application de la loi de Mobilisation pour Le Logement et la Lutte contre l’Exclusion (2009) que les organismes HLM peuvent outrepasser les conditions imposées par l’État pour loger, par dérogation, certains étudiants.

L’attribution d’un logement social se fait sur dossier et liste d’attente : elle dépend de la composition du foyer fiscal du jeune demandeur. En toute logique, les logements sociaux conventionnés permettent la perception de l’aide personnalisée au logement (APL).

La colocation

Bien qu’autorisée dans certaines résidences gérées par le CROUS, la colocation a plutôt lieu au sein de logements privés ou sociaux. Tout propriétaire-bailleur est libre de refuser la location de son bien auprès de colocataires postulants. Ceux qui acceptent la colocation, fixent, à leur bon vouloir, le nombre de locataires maximum autorisé. Les cosignataires du bail sont tenus par les mêmes droits ainsi que par les mêmes obligations.

Les colocataires profitent des aides au logement attribuées par la CAF après étude de leurs situations personnelles respectives. Toutefois, pour ce qui est de l'ALS et de l'APL, seules deux personnes de même sexe peuvent être envisagées comme vivant en colocation. Par ailleurs, pour calculer les droits des colocataires à ces différentes aides, la CAF prend en compte les ressources du jeune qui dépose une demande ainsi que le montant total du loyer divisé par le nombre de colocataires inscrits au bail.

La promotion privée

Les résidences privées peuvent se trouver mises de côté par les étudiants soucieux de faire des économies, en raison des loyers qui n’y sont pas maîtrisés. Cette décision ne prend pas acte des efforts qui sont réalisés par les promoteurs privés pour proposer des logements toujours plus abordables.

Exemple en région nantaise

À Nantes, le promoteur Cogedim propose des logements d’exception à des loyers accessibles au plus grand nombre. La résidence “Révélations” en est le parfait exemple : située au cœur de Nantes, les logements sont pour certains, loués dans le cadre du dispositif Pinel. Cela signifie que les loyers fixés pour ces appartements sont encadrés par la loi.

En effet, le dispositif d’incitation fiscale Pinel permet à tout contribuable désireux de se porter acquéreur d’un logement, de profiter d’une économie d’impôt qui est fonction de plusieurs critères : durée de mise en location, emplacement et valeur du bien, etc.

En contrepartie de cet avantage, qui peut atteindre 63.000€ répartis sur 12 ans, le propriétaire-bailleur s’engage à respecter les plafonds de loyers imposés par le régime Pinel. En effet, la ville de Nantes se situe en zone Pinel B1 : cela implique un plafonnement des loyers à 10.15€ du mètre carré.

Édouard et Sylvie ont acheté un logement neuf dans le quartier Centre-Ville, où se situe l’université de Nantes. Ils le louent à une jeune femme, Lucie, qui s’est inscrite à un DU de de droit de l’art et de la culture (diplôme universitaire) au sein de cet établissement. Pour ce logement d’une superficie de 34m², Sylvie et Édouard devront impérativement proposer un loyer ne dépassant pas 414.12€.

En somme, avec un complément budgétaire de 35.42€ par rapport à un studio de 18m² loué par le CROUS (378.70€), Lucie pourra bénéficier d’un logement neuf de 34m². Cette exemple démontre à quel point le dispositif Pinel est une aide précieuse pour loger les étudiants. Outre le loyer modéré, l’étudiant profite du confort d’un habitat récent situé à proximité des universités.

 

 

 

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